dimanche 1 novembre 2009

L'automne

Silence d'automne




C'est le silence de l'automne

Où vibre un soleil, monotone

Dans la profondeur des cieux blancs ...

Voici qu'à l'approche du givre

Les grands bois s'arrêtent de vivre

Et retiennent leurs cœurs tremblants.



Vois, le ciel vibre, monotone ;

C'est le silence de l'automne.



O forêt ! qu'ils sont loin les oiseaux d'autrefois

Et les murmures d'or des guêpes dans les bois !

Adieu, la vie immense et folle qui bourdonne !

Entends, dans cette paix qui comme toi frissonne,

Combien s'est ralenti le cœurs fougueux des bois

Et comme il bat, à coups dolents et monotones

Dans le silence de l'automne !


Fernand Gregh (1873-1960) était, comme il se définissait lui-même pour se démarquer des symbolistes, un poète "humaniste".