mercredi 17 novembre 2010

Courriel que nous venons d'envoyer à l'Elysée




Monsieur le Président de la République,

Nous avons l’honneur, par ce courriel, de revenir vers vous sur le problème de la reconnaissance du Samudaripen (meurtre collectif total) concernant nos populations pendant la Seconde Guerre Mondiale.

Vous avez reconnu que l’Etat français de l’époque était fortement impliqué dans cette ignominie. Deux propositions de Loi en ce sens dorment dans les niches l’une de l’Assemblée Nationale et l’autre au Sénat.

Nous étions persuadés, suite à notre entrevue du 27 octobre 2007 qu’une porte s’était entrouverte nous permettant d’espérer qu’avant la fin de votre quinquennat au moins une date de commémoration propre à nos populations soit arrêtée et que la loi sur la reconnaissance du génocide soit votée.

Il est vrai qu’au mois de Juillet lors des cérémonies de commémoration des crimes racistes et anti sémites commises sous l’autorité de l’Etat Français et hommage aux Justes de France nous sommes conviés mais rien de propre à notre ethnie.

Alors qu’il est certain qu’il puisse y avoir eu des Justes ayant sauvé des Rrom mais ne peuvent avoir le titre de Juste que ceux que le Yad Vashem a avalisé, donc là aussi rien pour nos communautés.

Monsieur le Président de la République, nous vous remercions d’avoir pris le temps de nous lire mais souhaiterions vivement pour 2011 que cette date de commémoration soit arrêtée afin de perpétuer, comme il se doit, le devoir de mémoire pour les générations présentes et futures. Ce serait un début prometteur qui permettrait que soit abordé dans les programmes scolaires ce massacre représentant 42,8% de la population Rrom recensée en Europe à cette époque. En l’attente que soit votée la loi avec son décret d’application.

Nous vous prions de croire, Monsieur le Président de la République, à notre plus profond respect.

Mme LABBE Véronique
Présidente association NOTRE ROUTE –Amaro Drom-



Merci de votre message,
Celui-ci a bien été envoyé à la Présidence de la République.



Présidence de la République,
Le 17 novembre 2010

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