dimanche 21 juillet 2013

Cérémonie commémorative 21 juillet 2013





à l'occasion de la Journée Nationale à la Mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l'Etat français - Hommage aux "Justes" de France.

Monument de la Déportation Place du 23 janvier 1943 (anciennement Place Daviel) Marseille




















Discours 2013

Mesdames et Messieurs,

Nous sommes à nouveau réunis aujourd’hui pour rendre hommage à tous ceux victimes des crimes racistes et antisémites commis avec la participation effective de l’Etat français de l’époque.

Chaque année nous vous relatons les souffrances de nos populations.
En ce dimanche 21 juillet nous avons voulu reprendre  un Extrait du livre de Monsieur Christian BERNADAC – L’holocauste oublié – Le massacre des tsiganes- édité en 1979.  

La  constatation de l’ignorance – est-elle volontaire ? – de la présence de tsiganes dans les camps de concentrations. Comment imaginer qu’un déporté qui a traversé les jours et les nuits de Dachau, d’Auschwitz, de Buchenwald, de Mauthausen ou d’Oranienburg pendant des mois ou des années oublie de signaler la présence de centaines, de milliers de tsiganes. C’est impensable. C’est pourtant la réalité de la plupart des ouvrages consacrés à l’univers concentrationnaire : pas une ligne. Même toute faite. Silence. Oubli. Tsiganes : connais pas. Et pourtant sait-on que parmi les soixante mille déportés français morts dans les camps de concentration (si l’on excepte les déportés de la Solution finale du problème juif) quinze mille étaient tsiganes. Un sur quatre.
Sait-on enfin que le « Massacre des tsiganes » fit en Europe 230 000 victimes et que la grande majorité des documents allemands traitants du problème de la « Solution finale », c’est-à-dire de l’extermination pure et simple, parlent des juifs et des tsiganes ». Aujourd’hui écrire « Solution finale » signifie « Solution finale du problème juif ». Devant l’immensité du crime commis par le Reich à l’encontre des juifs européens, nous oublions – même les historiens- ces 230 000 tsiganes qui disparurent dans la fumée des crématoires ou des bûchers dressés par les Einsatzgruppen.

Et de ce fait, les chiffres des disparus ont été, grâce à Simon WINSENTHAL à la hausse, et ce malheureusement : soit près d’un million.

A quand une date de commémoration spécifique aux tziganes comme l’a fait l’Allemagne ?

Mme LABBE Véronique






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